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Tout individu, quel que soit son âge, peut se prévaloir des droits fondamentaux et des droits humains. Les personnes âgées se heurtent cependant souvent à des obstacles qui les empêchent d’en bénéficier pleinement. En outre, il n’est pas rare que ni elles-mêmes ni leur entourage ne soient conscients que ces droits existent et qu’il n’y a aucune raison de s’accommoder systématiquement de limitations de l’autonomie ou de mesures qui défavorisent les aîné-e-s.
Le propos du présent guide est de sensibiliser l’opinion à l’importance des droits fondamentaux et des droits humains des personnes âgées. Expliquant dans un langage clair les principales notions indispensables à la compréhension du cadre légal, il illustre par des exemples les atteintes possibles à ces droits et les mécanismes qui permettent, sinon de les prévenir, du moins d’en limiter l’impact.
Ces cas d’étude se rapportent à quatre domaines : travail ; vie privée et famille ; logement et vie quotidienne dans les homes ; et enfin, santé. Ils ont pour vocation de permettre aux institutions et aux personnes (professionnel-le-s et bénévoles) en contact avec les personnes âgées d’identifier dans leur travail les questions qui touchent aux droits fondamentaux et d’éviter toute atteinte à ces derniers.
Clostère est un centre d’aide d’urgence en Suisse. Ses habitants vont et viennent dans les longs couloirs où se distribuent des chambres de quatre personnes. La distribution de nourriture à heures fixes ponctue des journées qui s’étirent dans l’attente et l’angoisse d’un renvoi. À l’entrée, des gardes fouillent les sacs et contrôlent les identités. Clostère n’est pas une exception, mais un lieu aujourd’hui ancré dans la normalité avilissante de la politique d’asile suisse. Dès 2008, l’extension de la suppression de l’aide sociale à toutes les personnes déboutées du droit d’asile se matérialise par l’ouverture de centres d’aide d’urgence, où seul le minimum vital est délivré. Les personnes n’ayant pas suivi l’ordre de quitter le territoire y sont soumises à un contrôle quotidien.
À partir d’une approche ethnographique, Giada de Coulon retrace les journées des habitants de Clostère au fil des aléas de la régulation intensive de leur vie par les autorités suisses. Le livre se tisse autour de récits poignants et instructifs de femmes et d’hommes immobilisés des années entières, conservant l’espoir d’être un jour régularisés. L’illégalité régulière est une tentative de nommer l’essence de ce paradoxe: la vie des personnes logées dans des foyers d’aide d’urgence prend forme au cœur d’un appareil administratif qui a comme raison d’être leur disparition du territoire suisse. Ce livre rend hommage à celles et ceux qui refusent de disparaître.
Ce document synthétise les présentations tenues dans le cadre de la journée de réflexion du 27 mars 2019 organisée par la Haute école de travail social et de la santé · EESP · Lausanne sur le thème «Promouvoir l'innovation dans les soins à domicile». Programme de la journée sur cette page du site de l’EESP.
Avec les résumés des présentations:
Cette synthèse est le fruit des notes personnelles de son auteur, que l’EESP avait invité comme modérateur de la journée. Le contenu n’engage en aucun cas les personnes et institutions citées.
Editeur : HévivA, Association vaudoise d’institutions médico-psycho-sociales, Renens.
Auteur des résumés : Camille-Angelo Aglione
Créer une équipe pilote
En prolongement de cette journée d'étude, une rencontre a lieu le jeudi 9 mai 2019 de 18h00 à 19h30 à la Haute école de travail social et de la santé | EESP | Lausanne. Y seront discutés tous les aspects concrets liés à la mise sur pied d’équipes pilotes.
Cette invitation est destinée aux praticiens et praticiennes des soins intéressés à monter une équipe auto-organisée de soins à domicile et à expérimenter la méthode agile d’accompagnement. Elle s’adresse aussi aux personnes désireuses de contribuer par un apport propre au développement du projet. En savoir plus et s’inscrire sur cette page.
Télécharger le document word, 24 pages
Depuis deux décennies, la maladie d’Alzheimer en France suscite des inquiétudes multiples, mobilise les politiques et renouvelle les pratiques professionnelles : diagnostic, accompagnement, équipes spécialisées… S’appuyant sur une enquête sociologique approfondie, Aude Béliard propose un pas de côté par rapport aux représentations communes. Elle révèle des différenciations sociales, peu visibles dans les discours publics et pourtant bien réelles. L’écriture, proche du terrain, livre des observations, des récits, fait entendre la voix des acteurs. L’enquête donne directement accès à deux univers : celui des relations familiales bouleversées par la maladie – où le lecteur croisera peut-être des scènes familières – et celui des consultations hospitalières – où il comprendra le travail et l’engagement des soignants, mais aussi leur perplexité face aux situations complexes des patients et de leurs proches.
En décalage par rapport aux discours publics et aux idées reçues, l’auteure montre que l’expérience vécue de la maladie d’Alzheimer est sociale parce qu’elle est déterminée par les cadres collectifs, les mots, les manières de penser et de faire qui ont été construits autour de cette maladie dans nos sociétés. Sociale également parce tous les malades et toutes les familles ne la vivent pas de la même manière.
Aude Béliard est sociologue. Formée aux sciences sociales à l’Université Paris 8 et à l’Ecole normale supérieure de Paris, maîtresse de conférences et chercheuse
« Le discours de la crise de la masculinité est fondamentalement misogyne, puisque ce qui est féminin est présenté comme un problème, une menace, un élément toxique qui plonge le masculin en crise, qui le mue en son contraire : le féminin. »
Une crise de la masculinité, dit-on, sévit dans nos sociétés trop féminisées. Les hommes souffriraient parce que les femmes et les féministes prennent trop de place. Parmi les symptômes de cette crise, on évoque les difficultés scolaires des garçons, l’incapacité des hommes à draguer, le refus des tribunaux d’accorder la garde des enfants au père en cas de séparation, sans oublier les suicides. Pourtant, l’histoire révèle que la crise de la masculinité aurait commencé dès l’antiquité romaine et qu’elle toucherait aujourd’hui des pays aussi différents que le Canada, les États-Unis et la France, mais aussi l’Inde, Israël, le Japon et la Russie. L’homme serait-il toujours et partout en crise ?
Dans ce livre, Francis Dupuis-Déri propose une étonnante enquête sur ce discours de la « crise de la masculinité », dont il retrace l’histoire longue et ses expressions particulières selon le contexte et les catégories d’hommes en cause, notamment les « hommes blancs en colère » ainsi que les Africains-Américains et les « jeunes Arabes ». Il analyse l’émergence du « Mouvement des hommes » dans les années 1970 et du « Mouvement des droits des pères » dans les années 1990 et leurs échos dans les réseaux chrétiens et néonazis. Il se demande finalement quelle est la signification politique de cette rhétorique, qui a pour effet de susciter la pitié envers les hommes, de justifier les violences masculines contre les femmes et de discréditer le projet de l’égalité entre les sexes.
Les conseiller·ère·s d’État des cantons latins en charge de la santé s’engagent pour promouvoir le don d’organe. Malgré une augmentation du nombre de donneurs, la Suisse continue à faire face à une importante pénurie.
Les sept ministres s’expriment avec une touche personnelle dans de brèves vidéos.
En Suisse, plus de 1'400 personnes sont en attente d’un organe. Tous les cinq jours, un patient décède faute d’avoir pu être transplanté à temps. L’amélioration du don d’organes passe par plusieurs actions, tant fédérales que régionales. Les ministres des cantons latins en charge de la santé, réunis dans la Conférence latine des affaires sanitaires et sociales (CLASS), ont décidé de soutenir le don d’organes depuis plusieurs années. Ils ont donné mandat au Programme latin de don d’organes (PLDO), organisme regroupant tous les hôpitaux des cantons latins impliqués dans le don, de mettre sur pied, depuis 2018, des programmes de promotion du don auprès de la population. La CLASS a également soutenu la réalisation de nouveaux programmes de don d’organes et de tissus dans certains hôpitaux. Ce mandat est accompagné d’un financement particulier.
Pour intensifier la lutte contre la pénurie d’organes et dans le prolongement de la récente campagne de sensibilisation de l’Office fédéral de la santé publique, des clips vidéos sont désormais diffusés sur les sites internet des cantons et du PLDO.
Source : CLASS et PLDO
L'Hospice général publie son premier rapport annuel entièrement numérique. Avec des vidéos, des graphiques, des statistiques, des tableaux, etc.
Plus riche que le rapport papier, ce nouveau support en ligne réunit le « rapport d’activités » et les « statistiques et indicateurs » 2018. Plus d’une centaine de graphiques interactifs et de tableaux déroulants permettent de découvrir en quelques clics toutes les facettes de l’institution genevoise.
L’audiovisuel figure également en bonne place. Le directeur général Christophe Girod ainsi que les responsables de chaque domaine d’activités font une brève présentation vidéo des enjeux de l’année. Les contenus des rubriques sont accompagnés des graphiques essentiels et illustrés par des photographies.
L’Hospice général précise que cette option numérique répond à une décision du Conseil d’Etat de renforcer le processus de numérisation et s’inscrit dans un grand mouvement d’innovation qui concerne tous les domaines de l’institution: de l’e-dossier à la mise en place de l’accompagnement social adapté en intégrant pleinement les bénéficiaires et des nouveaux centres d’hébergement conçus pour les migrants au développement du bénévolat et des partenariats.
Quelques chiffres clés de l’Hospice général
Le dernier numéro d’ActualitéSociale, le magazine de l’Association suisse du travail social AvenirSocial, est consacré au métier de maître et maîtresse socioprofessionelle, profession qui a fêté son cinquantième anniversaire en 2018. Avec des analyses et des témoignages.
Dans l'éditorial de ce numéro, Anne-Christine Sahli, responsable de formation à Arpih Ecole supérieure à Yverdon, écrit que la mission des MSP relève de la construction de ponts. «Ces professionnel·le·s œuvrent à bâtir des passerelles plurielles et complexes visant à favoriser l’accès au travail pour des publics vulnérables, éloignés du premier marché de l’emploi de façon durable ou temporaire. Cette mission les place au centre des mutations et des enjeux socio-économiques actuels.»
Parmi ces mutations, la numérisation et l’automatisation sont analysées par Olivier Grand, responsable du Domaine Travail social de la HES-SO. «Les actuelles entreprises sociales à vocations industrielles, actives dans la sous-traitance, qui emploient des personnes en situation de handicap, accuseront une nouvelle baisse des commandes si elles ne se diversifient pas. Si la proximité peut encore être aujourd’hui un argument de vente, il sera demain plus difficile de la faire valoir alors que d’autres entreprises locales entièrement automatisées offriront des produits hautement concurrentiels.» A ses yeux, ce secteur va donc devoir s’orienter vers les services, la restauration et l’hôtellerie par exemple.
Stéphane Girod, directeur d’Arpih Ecole supérieure, et Didier Fournier, responsable de filière du domaine social à l’Ecole supérieure en Valais concluent : «Comme toutes les filières ES, la formation de MSP est l’illustration des perspectives riches et variées qu’offre la formation professionnelle aux personnes au bénéfice d’un certificat fédéral de capacité (CFC).»
Le magazine donne aussi la parole à plusieurs MSP qui expliquent leur travail et leurs approches innovantes.
Du lundi 8 avril au vendredi 12 avril 2019, la Ligne de Cœur, l’émission radio du lundi au vendredi de 22 à 24h sur La Première animée par Jean-Marc Richard et Pauline Seiterle, se penche sur les inégalités sociales : terrain, enjeux et solutions.
Médecine à deux vitesses, subsides, prestations complémentaires, disparité des salaires entre hommes et femmes, obstacles scolaires, droit et accessibilité au logement, mobilité des personnes en situations de handicap, personnes victimes de discriminations raciales et de genre, etc. Autant de situations qui soulignent le risque d’être sujet à des inégalités.
Comment naissent ces inégalités ? Qu’est-ce qui les entretient ? Que disent-elles des Etats qui nous gouvernent ? Quelles sont leurs conséquences sur le plan personnel et à l’échelle collective ? En quoi ces différences de traitement menacent la cohésion sociale d’une société donnée ? Quelles alternatives citoyennes ou mesures gouvernementales se dessinent pour enrayer les facteurs d'inégalité?
Mieux cerner les inégalités sociales avec :
Si ce sujet vous interpelle, nʹhésitez pas à téléphoner au 021 653 70 70, à écrire ou à envoyer un SMS au 939. En parallèle à ce thème, l'émission reste ouverte à vos réflexions, à vos expériences et récits de vie.
La plateforme romande pour l’accueil de l’enfance, pro enfance, annonce la campagne 2019 «Les enfants dessinent l'avenir - Plus d'investissements dans l'encouragement et l'accueil des enfants dès la naissance». Elle est soutenue par le Réseau d'accueil extrafamilial, Kibesuisse, Pro Familia Suisse, la Fondation Pro Juventute.
Cette campagne commune demande la mise en place d'une politique publique de l'enfance cohérente et inclusive.
Journée d’action. Elle introduit également une Journée d'action suisse le 16 novembre 2019 à Lausanne. Parallèlement et tout au long de l'année, les acteurs locaux sont invités à organiser des événements afin de valoriser les pratiques de l'encouragement et de l'accueil de l'enfance et de susciter un effet de mobilisation pour la journée du 16 novembre. Il peut s'agir de portes ouvertes/échanges internes; d'une journée de formation/colloque/conférence; d'un article/exposition; d'un événement/action grand public/mobilisation. Le détail des initiatives locales sont à transmettre à .
Initiative parlementaire ? Cette démarche nationale souhaite aussi constituer une impulsion politique. Les démarches entreprises en vue de soutenir une initiative parlementaire fédérale dans cet objectif sont coordonnées par le Réseau d'accueil extrafamilial.
Site dédié. Le message national ainsi que les événements locaux sont disponibles sur le nouveau site internet trilingue
Cet ouvrage explore les dimensions cliniques et éthiques impliquées dans l’accompagnement institutionnel des personnes en situation de grande dépendance (physique, mentale et mixte), au plus près de l’expérience concrète des professionnels du secteur médico-social.
Comment construire une pratique favorisant un accompagnement propice au bien-être et à l’épanouissement de chacun ? Quels sont les écueils d’un système institué visant le délicat équilibre entre individualisation et vie en collectivité ?
Ces questions constituent le cœur de cet ouvrage qui explore différentes facettes de l’aventure institutionnelle dans ses dimensions tant éthiques que cliniques. L’entrée en institution, le quotidien de la dépendance physique et mentale, les projets de vie, le devenir de chacun, la vie affective et sexuelle, les défis institutionnels… Autant de thématiques dont l’abord permettra de dessiner une démarche concrète de concertation éthique au sein des établissements.
Les auteurs, psychologues expérimentés dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap et de dépendance, développent une approche intégrative mêlant différents courants de la psychologie contemporaine à des considérations éthiques héritées de la philosophie. L’esprit humaniste de leur démarche vise en premier lieu à favoriser un accompagnement institutionnel respectueux de chaque sujet dans sa singularité.
Pour aider, conseiller, informer et prévenir la maltraitance envers les personnes âgées auprès du public et des professionnel·le·s, la Suisse a désormais sa plateforme nationale, vieillessesansviolence.ch, une permanence téléphonique au 0848 00 13 13 et un mail
Etes-vous victime ou témoin de maltraitance envers une personne âgée ? Souhaitez-vous un conseil, de l’aide ? La plateforme nationale Vieillesse sans violence met en contact, dans toute la Suisse, les personnes âgées, leurs proches et toute personne concernée avec l’organisation spécialisée de leur région : alter ego pour la Suisse romande, Pro Senectute Ticino e Moesano pour le Tessin et UBA pour la Suisse alémanique.
En Suisse, la prise de conscience sur la maltraitance des personnes âgées date de la fin des années 90. Elle reste pourtant un thème tabou et les victimes n’osent pas en parler. Elle résulte en général d’une relation d’asymétrie qui ouvre la voie aux abus de confiance et aux abus de pouvoir. Ses conséquences sont lourdes sur la santé, la qualité de vie et la sécurité, allant parfois jusqu’à la mort. Différents types de maltraitance existent: psychologique (humiliations par exemple), financière (captation d’héritage), physique (coups), sexuelle (exposition à de la pornographie par exemple) et négligences (nourriture inadaptée).
Malgré les grandes variations dans les résultats d’études de prévalence réalisées en Europe et malgré l’absence de statistiques en Suisse, les estimations de l’OMS Région Europe (2011) montrent que, en moyenne, 20% des personnes de 60 ans et plus sont concernées. Cette proportion augmente à 25% pour les personnes âgées très dépendantes. Soit, pour la Suisse, plus de 300’000 personnes!
Les maltraitances ont lieu surtout à domicile (80% des cas), généralement de la part d’un membre de la famille (conjoint ou enfant adulte) ou de l’entourage proche (ami, voisin). Les principaux facteurs de risque sont variés: troubles cognitifs et démence, cohabitation, épuisement du proche aidant, isolement social, normes sociétales et culturelles (dont âgisme). Dans un cas sur cinq, la maltraitance a lieu en institution. Elle est alors souvent liée à des problèmes institutionnels: forte rotation du personnel, sous-dotation, manque d’encadrement et de formation.
Le silence des victimes s’explique par la honte ressentie, le sentiment de culpabilité, la peur des représailles, la crainte de ne pas être crues, la non identification de ce qu’elles vivent, la méconnaissance des ressources existantes et de la manière de les solliciter. De leur côté, les témoins sont aussi réticents à évoquer la maltraitance car ils craignent de se mêler de la vie privée d’autrui.
Conscientes de la nécessité de mener à l’échelle nationale la lutte contre la maltraitance envers les personnes âgées, les trois institutions alter ego, Pro Senectute Ticino e Moesano et UBA ont mis en place cette plateforme nationale de prévention, de conseil, et d’assistance rapide dans les situations de crise.
Les cantons, villes et organisations de la société civile s'engagent en faveur d'une aide sociale solide et équitable. Avec une Charte un site internet.
S’allier pour une aide sociale forte: la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales (CDAS), l'Union des villes suisses, la Croix-Rouge suisse, la Société suisse d’utilité publique (SSUP) et d'autres organisations spécialisées ont lancé conjointement la «Charte Aide Sociale Suisse», le 29 mars 2019 à Zurich.
Les institutions s'engagent ainsi en faveur de l'aide sociale et de la coopération fédérale. Pour les organisations participantes, l'aide sociale constitue un élément clé de la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, et représente un facteur indispensable à la stabilité sociale.
En signant la Charte, les organisations citées s'engagent en faveur du processus de calcul des prestations d’assistance. Les normes sont élaborées par la Conférence suisse des institutions d’action sociale (CSIAS), avec le concours des cantons, villes et communes sur la base de données statistiques et scientifiques.
La Charte est ouverte à la signature d’autres organisations et, plus tard, des particuliers.
Lire aussi : Véréna Keller, «Les Suisses n’ont pas besoin d’aide sociale!», REISO, Revue d'information sociale, mis en ligne le 3 janvier 2019
Site Charte Aide Sociale Suisse
«L’aide sociale en bref», brochure de 20 pages en format pdf
En 2017 et 2018, la Commission fédérale pour l’enfance et la jeunesse a étudié de manière approfondie l’influence de la numérisation sur les enfants et les jeunes. Elle a notamment mis l’accent sur les apprentissages nécessaires pour qu’ils puissent saisir les opportunités de leur environnement et du monde du travail, ainsi que sur la façon dont la numérisation affecte l’égalité des chances. Des enfants et des jeunes apportent également leurs points de vue et des exemples concrets viennent illustrer la thématique. Le rapport se termine par onze recommandations que la CFEJ adresse à la politique, à l’économie, à la formation, à la science et à la société.
Le nouveau rapport « Grandir à l’ère du numérique » se focalise sur les compétences dont les enfants et les jeunes ont besoin pour grandir, se former, travailler et participer à un monde numérisé. La publication réunit les analyses de vingt expert-e-s et présente un choix de projets du terrain menés avec des enfants et des jeunes. Elle se termine avec les recommandations de la Commission qui donnent des pistes pour une numérisation favorable aux jeunes générations.
Le Conseil d’éthique de la Fédération genevoise des établissement médico-sociaux (Fegems) a publié ses recommandations relatives à l’anticipation dans le projet d’accompagnement des résidant-e-s en EMS et à l’application des directives anticipées.
Le « Petit manuel d’anticipation en EMS » est un ouvrage didactique qui s’inscrit en marge d’autres démarches de planification et d’anticipation des soins actuellement en cours aux niveaux cantonal et national. Pour nombre de résidant-e-s, envisager une incapacité de discernement future est inconfortable, et pour les professionnel-le-s, informer et conseiller sur ces questions est souvent malaisé. De plus, l’établissement de directives anticipées est complexe et technique, en raison des exigences légales et des difficultés d’interprétation. Dès lors, l’ouvrage se veut un document de référence didactique, une aide à la décision, qui invite à une réflexion éthique et qui soit accessible et utile aux personnes concernées – résidant-e-s, proches et professionnel-le-s.
A l’instar des projets d’anticipation des soins, la démarche choisie par le Conseil d’éthique vise à favoriser l’autonomie et l’autodétermination des résidant-e-s. Elle privilégie la communication dans une relation de confiance et de partenariat entre résidant-e, proches et professionnel-le-s, pour envisager un accompagnement et des soins adéquats, qui respectent les préférences, les volontés et les valeurs de la personne, quelle que soit sa capacité de discernement.
La particularité de ce petit manuel réside dans son articulation entre des situations tirées de la pratique, analysées et commentées, des éléments théoriques et des messages-clés. Il est conçu de façon à favoriser les réflexions et les discussions critiques au sein des équipes professionnelles, accompagnées au besoin par les membres du Conseil d’éthique pour mieux s’approprier les notions et les principes de l’anticipation dans l’accompagnement des résidant-e-s. Source : Fegems
NDLR de REISO. Un guide remarquable! Les dix exemples explicites et clairement commentés cernent concrètement et montrent précisément les enjeux de l'accompagnement et le sens de certaines formulations, notamment la polysémie de la formule «acharnement thérapeutique».
Le manuel en version papier peut être commandé à
Depuis quelques années, dans l’Église catholique, c’est une avalanche de faits divers sordides et d’occultations d’abus sexuels. Certes, de tels abus ont toujours existé, le secret est une chape trop lourde à lever, ébranlant l’institution au passage. Les révélations ne font que commencer. Mais que des clercs et des évêques, des personnes en poste de responsabilité dans l’Église catholique aient pu être à ce point impliquées dans ce scandale à vaste échelle, est incompréhensible, mystérieux, étrange.
Cet ouvrage de réflexion veut jeter un peu de lumière sur ce qui ne devrait pas être, sur ce qui n’aurait jamais dû être toléré, et qui pourtant marque si profondément l’humanité, les sociétés, les religions, l’Église catholique.
Marie-Jo Thiel, en médecin, sait qu’on ne met pas de pansement sur des tissus nécrosés. Il faut nettoyer la plaie localement et examiner globalement par quoi et pourquoi cette nécrose est arrivée. Il n’en va pas autrement des abus sexuels sur mineurs dans l’Église catholique.
Un ouvrage de référence par une spécialiste de l’éthique.
Marie-Jo Thiel est médecin et professeur d’éthique à la Faculté de théologie catholique de l’Université Marc-Bloch de Strasbourg. En 2017, elle est nommée par le Pape François membre de l’académie Pontificale pour la Vie pour cinq ans. Elle a publié chez Bayard en 2013 Au nom de la dignité de l’être humain et Faites que je meure vivant (recension par Jean Martin dans la revue REISO).
De l’Ecole d’études sociales pour femmes à la Haute école de travail social – HES-SO Genève, quelles sont les continuités, quelles sont les ruptures qui ont façonné cet établissement ?
Ce projet pédagogique ambitieux fut mis en œuvre dans un contexte mouvementé à l’initiative d’acteurs et d’actrices issus des milieux protestants, universitaires et féministes. Il s’est déployé au cours du siècle en s’adaptant aux évolutions des réalités sociales et des sciences humaines, en s’ajustant à la demande sociale, aux mutations de l’Etat, et aux tensions inhérentes au travail social. Pour ce faire l’école a développé ses enseignements, sa gestion et ses relations avec d’autres institutions de formation.
A travers son histoire, c’est toute l’histoire de la formation, de l’action et de la politique sociales qui émerge.
Cette parution est discutée le jeudi 4 avril 2019 à 17h30, HETS, rue Jean-Violette 12bis.
La rencontre sera l’occasion de mettre en perspective les évolutions considérables intervenues dans le champ du travail social, les promesses et les dangers des temps qui viennent et, finalement, la valeur de l’autonomie actuelle des Hautes écoles sociales.
En savoir plus sur la soirée, sur le livre
Recension par Jean Martin
Patrice Franceschi est un écrivain français à la carrière mouvementée : aviateur, marin, aventurier dans des régions en guerre, défenseur de populations menacées. Il s’est intéressé aux sagesses d’ailleurs et publie les enseignements d’un maître japonais oublié – et virtuel – pour un « humanisme combattant ». La ligne générale est proche du stoïcisme, marquée par le devoir de vivre pour le bien commun et toujours travailler, notamment au service de autres (« le temps est votre bien le plus précieux sur terre »), d’être toujours « sur des routes ascendantes », d’être aux aguets, de s’éloigner des faussaires. Tout en étant autonome, en « demeurant son propre souverain. »
De quelques vertus
« Il est rare que le courage appelle le courage, mais la générosité appelle presque toujours la générosité. Donner peu c’est recevoir peu. Donne beaucoup c’est recevoir beaucoup. Toutefois, s’il vous arrive de donner beaucoup et de recevoir peu, n’en soyez pas blessés. L’ingrat est toujours à lui-même sa propre victime. »
« La vérité a un frère qui s’appelle le silence – c’est lui qui l’aide à naître. Et le mensonge a un allié qui s’appelle le bruit – c’est lui qui l’aide à se propager. Préservez le premier partout, combattez le second sans cesse. »
« Ne faites pas comme les grands esprits qui dissertent leur vie entière sur le bien et le mal et que l’on voit rarement accomplir le premier et éviter le second. »
« Qu’est-ce que l’ignorance ? Quelque chose de toujours préférable aux faux savoirs. »
Mener son existence
« Jusqu’à votre dernier souffle, ‘pensez pour agir droitement’.»
« Penser est la première tâche. Mais cela est dérisoire si la pensée ne mène pas à l’action et l’action à la pensée ? »
« N’écoutez pas les enseignements d’hier qui affirment que le corps n’est rien et que l’esprit est tout. N’écoutez pas davantage ceux qui prétendent que l’esprit peut attendre (…) Que votre corps soit aussi sec que votre esprit est aiguisé. »
« Pour triompher des épreuves, soyez comme les cerisiers en fleurs : une hache suffit à les abattre mais rien ne les trouble parce que les mille fleurs sont leur œuvre. »
« Faites-vous à l’idée qu’une vie entière peut se révéler insuffisante pour atteindre ces buts, et n’en soyez pas effrayés. Il faut être comme ces sages qui, pour voir pousser une chêne, s’assoient à son pied et attendent.»
« Observer la pluie qui tombe. Elle féconde la terre sans jamais rien demander pour elle, elle disparaît pour mieux renaître. Soyez à l’égal de la pluie : généreux. »
La vie et la mort
« Vivre entièrement et sans délai. Vivez au pas de charge – alors, vers la mort vous irez d’un pas tranquille (…) Quoi que vous fassiez, il faut laisser derrière vous le fruit de votre passage. A tout le moins, transmettre ce que vous avez reçu. »
« Deux peurs sont répandues à part égale parmi les hommes. La crainte de la mort est une angoisse devant l’inconnu et la peur de vivre est une paralysie. Pour conjurer l’une et l’autre, nous disposons d’un seul moyen : faire de chaque seconde une vie entière. »
« Ainsi donc, rien ni personne n’est à craindre, hors l’effroi de ne rien faire du peu de temps que la vie nous concède avant de nous l’ôter. »
« Vous devez vous demander à chacune de vos décisions : déciderais-je la même chose si ma vie n’avait pas de fin ? Et le plus souvent agir et penser comme si votre vie n’avait pas de fin. »
« Autre chose de plus net encore : il ne faut pas s’attarder à vivre. Pourquoi allonger indéfiniment son existence au-delà du jour où on n’est plus que l’ombre de soi-même ? N’est-ce pas là la limite ? ll faut vivre vite et partir à temps. »
Les choses sacrées
«‘Maître, nous vous écoutons mais vous êtes trop vague concernant les choses sacrées’. Réponse : N’écoutez pas les vieilles morales prétendant qu’elles ne peuvent surgir que des grandes idées de l’esprit. Le sacré dont je parle provient des choses simples. Donc, choisissez ce qui doit être sacré pour vous : votre famille ? L’art ? Votre pays ? Vous me dites alors : ‘ll n’y a là que des choses normales.’ Réponse : Dans notre éthique, le sacré ne provient pas des choses elles-mêmes mais de l’amour qu’on leur porte. Si vous aimez les choses au point de décider qu’elles valent de risquer votre vie pour elles, le sacré surgira. »
Et pour finir
« Le malheur selon nos anciens : tout ce que nous voulons et qui n’arrive pas, tout ce que nous ne voulons pas et qui arrive quand même. »
« Nous autres samouraïs modernes appelons ‘petit chaos’ la disparition progressive des libertés du quotidien. Le petit chaos s’ajoute au ‘grand chaos’ – la guerre de tous contre tous – comme s’emboîtent deux poupées russes. »
« La somme des connaissances est sans fin. Il est nécessaire de choisir entre ce qui doit être acquis et ce qui peut être délaissé Ce qui doit être acquis est tout ce qui vient au secours de l’esprit. Ce qui peut être délaissé est tout le reste. »
« Le bonheur n’est rien d’autre que l’adéquation constante entre ce que l’on pense et ce que l’on fait. Le reste vient ensuite. »
« Maître, quelle sera notre meilleure arme pour affronter les barbaries naissantes et celles à venir ? Ce sera la littérature comme arme de combat, et la poésie comme cuirasse de vie. »
Infirmité, invalidité, incapacité, handicap, situation de handicap… Le vocabulaire utilisé pour décrire une atteinte à la santé physique ou psychique n’est pas anodin. Il repose toujours sur une conception de ce qu’est la « normalité » et véhicule des explications différentes des écarts à cette dernière. Que l’accent soit mis sur des facteurs médicaux, individuels ou sociaux, ou encore sur leur interaction, il affecte la manière dont des êtres humains sont perçus. Si désormais certains termes sont bannis, parce que jugés stigmatisants, la hiérarchie sociale perdure entre personnes considérées ou non comme « normales ». Elle est toutefois contestée par de nouvelles approches scientifiques comme les études critiques sur le handicap (Critical Disability Studies) qui questionnent la « normalité », les présupposés qui la sous-tendent et proposent de la repenser.
L’objectif de ce livre est triple : il s’agit d’abord d’analyser le traitement social du handicap et de l’invalidité, ensuite de comprendre l’expérience qu’en font les personnes concernées, et enfin d’interroger ce qu’est cette « normalité » qui produit le handicap ou l’invalidité.
Avec les contributions de : Dan Goodley, Antonios Ktenidis, Anne Marcellini, Céline Perrin, Monika Piecek, Isabelle Probst, Jean-Pierre Tabin et Myriam Winance.
La 4ème édition du Journal de la recherche de la HETS-FR est centrée sur le pôle de compétence professions, organisations et régulations.
Les transformations sociales, économiques et politiques de la société impactent les institutions d’action sociale, notamment leur mission, leur gouvernance, leurs prestations ainsi que leurs liens aux bénéficiaires. Pour répondre à ces défis, la HETS-FR poursuit et diversifie les collaborations avec ses partenaires au travers de projets variés (mandats, formations, recherches), qui privilégient les approches plurielles des questions institutionnelles et professionnelles, les démarches faisant appel à la participation et la mutualisation des savoirs.
Ce Journal de la recherche présente cinq projets sur les pratiques et les compétences professionnelles. Il fait le point sur les nouveaux projets, les publications et les communications.
Journal de la recherche, 4 pages pdf
Un renversement complet ! Au lieu de fermer les yeux sur les non-recours aux prestations sociales, Genève veut désormais les identifier et y remédier.
Depuis 2013 et les «Assises de la précarité», l’approche des autorités politiques genevoises a complètement changé. Alors que les non-recours aux prestations sociales financières étaient cachés sous le tapis et considérés comme une façon simple et indolore de faire de substantielles économies, ils sont aujourd’hui vus comme une source de problèmes plus graves et plus coûteux. En effet, la majorité de ces personnes continueront de se fragiliser ou de se précariser, avec les souffrances évitables que cette situation induit et, tôt ou tard, le coût des prestations sociales sera plus élevé que si leur accès avait été garanti en amont.
Une étude a été menée entre 2015 et 2018 en partenariat avec quatre acteurs centraux du monde social genevois: l’Hospice général du Canton de Genève, le Service social de la Ville de Genève, Caritas-Genève et le Centre social protestant-Genève. Dirigée par les professeures Barbara Lucas, de la Haute école de travail social de Genève, et Catherine Ludwig, de la Haute école de santé de Genève, la recherche a été présentée le 12 mars 2019.
«La honte de demander et la stigmatisation des bénéficiaires de prestations financières jouent un rôle important dans le non-recours, renforcé par la prégnance des valeurs d’indépendance et de travail au sein du collectif interviewé [39 familles non-recourantes]. La recherche montre aussi comment un régime de protection sociale peut exclure une partie des populations qu’il vise à intégrer. A force de complexité, le système se révèle peu lisible pour l’ensemble du collectif, dont une partie abandonne sa quête d’information. Par ailleurs, les récits témoignent de différentes formes « d’exclusion administrative » : la crainte de perdre son permis de séjour ; le sentiment d’une fin de non-recevoir au guichet, les exigences bureaucratiques ou l’expérience d’un manque de respect de la part des professionnel.e.s. L’étude révèle aussi le caractère genré du non-recours. Des mères en situation de précarité justifient leur distance aux institutions par un manque de pertinence de l’offre, au regard de leur volonté d’améliorer leur statut social et de s’affranchir de toute tutelle masculine.»
Les liens entre la situation sociale et la santé ont également été identifiés. Constat : l’état de santé des 39 familles interviewées est nettement plus mauvais que celui de la population générale. Ainsi par exemple, quatre personnes sur cinq souffrent d’anxiété ou de dépression alors que seule une personne sur trois en pâtit dans la population générale. Quant aux douleurs et aux gênes physiques, deux tiers du collectif en déclarent. Il s’agit souvent de maux d’autant plus difficiles à soigner qu’ils sont devenus chroniques.
Enrichie par l’enquête auprès des professionnel·le·s du social à Genève, l’étude conclut avec une série de recommandations à l’usage des institutions et organisations sociales. Elles pourraient consister en l’automatisation de l’octroi des prestations, une simplification des procédures et législations, des mesures favorisant l’accès à l’emploi ou une formation des professionnel.le.s du social et de la santé au non-recours.
« Le non-recours aux prestations sociales à Genève. Quelles adaptations de la protection sociale aux attentes des familles en situation de précarité ? ». Barbara Lucas, Catherine Ludwig, Jérôme Chapuis, Jenny Maggi, Eric Crettaz, avec la participation de Aude Bourgeois, Audrey Magat et Maxime Walder. Rapport de recherche, Genève, mars 2019, 223 pages
Le rapport de recherche en format pdf
Ce roman graphique aborde le thème de la santé mentale de manière intime et sans complaisance avec des illustrations poétiques qui s’ancrent dans la réalité.
On peut souffrir de l’intérieur et n’avoir aucun bleu sur le visage, aucune ecchymose à montrer. Difficile d’imaginer ce qui se passe à l’intérieur, de voir la tempête et les fusées qui traversent nos pensées.
Une vingtaine de personnages confient ici, en textes et en images, un petit moment de leur détresse avec le quotidien qui continue, inlassablement, de tourner autour.
Ce livre s’adresse à tous, autant ceux qui souffrent de troubles psychologiques et qui vont se reconnaître dans les personnages, que ceux en bonne santé qui ont du mal à comprendre la réalité des personnes en souffrance.
Lucile de Pesloüan est auteure et éditrice. Ses textes sont intimes, directs, poétiques et engagés. Elle a remporté un prix de l’Académie littéraire 2018 pour son fanzine Ce que je sais de moi. Elle est l’auteure de Pourquoi les filles ont mal au ventre ? avec Geneviève Darling, illustratrice et sérigraphiste.
Recension par Jean Martin, médecin de santé publique et bio-éthicien
Jean-Pierre Fragnière a enseigné les sciences sociales, particulièrement la politique sociale, à la Haute école de travail social de Lausanne (EESP) et aux Universités de Genève et Neuchâtel. Souvent présent dans les médias, il est un spécialiste des enjeux liés à ce qu’il appelle la « société de longue vie ». Il a aussi récemment retenu l’attention avec un livre sur la fin de vie.
Son dernier ouvrage est un tour d’horizon-bilan-guide sur la retraite, cette période devenue de plus en plus importante au cours des dernières décennies. Il n’est pas exagéré de parler d’une « nouvelle vie », qui appelle quatre questions :
A propos de laisser sa place : « En période de croissance et de mobilité ascendante, la question se résout assez naturellement. Dans les temps marqués par une ‘panne de l’ascenseur social’, la fin de carrière résonne des invitations à s’effacer, à faire place nette. Et la même musique peut accompagner les tentatives de conserver une part d’activité (…) Cette période est aussi habitée par la question de la transmission du savoir acquis, du savoir-faire, de l’expérience.» Le retraité doit apprendre à accueillir, conseiller et partager. Une bonne formule de Vauvenargues : « Les conseils de la vieillesse éclairent sans échauffer, comme le soleil d’hiver. »
Avis interpelant de la conseillère fédérale Ruth Dreifuss : « Que les grands-parents et leurs petits-enfants se mettent ensemble pour prendre en tenaille notre génération, la génération d’âge moyen, pour qu’elle élargisse son champ de vision, pour qu’elle comprenne qu’il faut à ce pays à la fois la stabilité et le mouvement. »
Le retraité a un devoir d’ouverture, son poids sur la vie sociale et politique implique un effort de compréhension des nouveaux besoins. Il s’agit entre autres de réduire les forces qui tendent à placer les diverses générations dans des ghettos. Le problème grave, universel peut-on dire, de la croissance des inégalités est souligné : «La pratique des solidarités est la condition de l’existence des autonomies. »
Noter cet encouragement à relativiser les choses (dans le bon sens) : « L’approche de ce temps de la vie invite à accepter des solutions approximatives, à cultiver une tolérance solide face aux hésitations et aux échecs. [Pour établir ses projets de retraité,] rédiger et réécrire plusieurs brouillons. » Il faudra aussi « prévenir nombre de tentatives de nous disqualifier, de nous sous-estimer, de nous renvoyer à nos tricots ou à nos collections de timbres. » Et aussi : « Il faut le redire, parler de retraite ne saurait en aucun cas correspondre à un projet de retrait. »
L’avant-dernier chapitre, « Il faudra bien mourir », esquisse l’ensemble du travail éthique auquel sont appelés, devant la fin prochaine d’une personne, ses proches, les professionnels (de la santé, du social, du droit même), en réalité la société en général. Avec cette phase de Vladimir Jankélévitch : « Quand on pense à quel point la mort est familière et combien totale est notre ignorance, et qu’il n’y a jamais eu de fuite, on doit avouer que le secret est bien gardé. »
« La retraite » perce-t-il tous les secrets d’une vie bien vécue après la cessation de l’activité de l’âge adulte ? Il serait prétentieux de l’affirmer mais ce livre apporte une réelle contribution dans ce sens, de manière structurée en sections courtes et claires, agréable à lire, vivante.
Selon cette étude basée sur les données intégrales des Registres du commerce, la représentation des femmes dans les directions et les conseils d’administration «progresse» de quelques millimètres.
Légère augmentation de la représentation des femmes à la direction des entreprises suisses en 2019. Leur nombre passe de 23.6% en 2018 à 23.9% en 2019.
La représentation des femmes dans les conseils d’administration des sociétés anonymes «progresse» d’un millième, de 16.8% en 2018 à 16.9% en 2019.
Tout comme en 2018, le canton d’Argovie détient la tête du classement des cantons les plus égalitaires, avec un taux de femmes de 26.7% à la tête des entreprises suisses. Fribourg, Neuchâtel et Zoug se trouvent toujours en queue de peloton avec des taux respectifs de 19.8%, 19.9% et 20.0%.
Signée Téva, une petite vidéo de deux minutes fait le buzz.
Elle décline la Journée internationale des femmes
en Journée internationale de vous les femmes.